Le Nasdaq a publié son dossier pour le rééquilibrage de l’indice qui entre en vigueur ce lundi 24 juillet.
Le rééquilibrage a lieu tous les trimestres, à la fin des mois de mars, juin, septembre et décembre. Le Nasdaq procède à ce rééquilibrage « spécial » pour remédier à la concentration excessive de l’indice et redistribuer la pondération dans l’ensemble de l’indice. Le rééquilibrage ne comprendra pas d’ajouts ou de retraits de l’indice, il ajustera simplement la pondération globale de certains de ses composants.
Pourquoi ce rare rééquilibrage spécial du Nasdaq 100 ? Il est déclenché lorsque tous les titres du Nasdaq 100 ayant une pondération individuelle de 4,5 % en valeur de marché représentent collectivement 48 % ou plus de l’indice.
Mais c’est quoi le Nasdaq 100 ?
Le Nasdaq 100 est un indice boursier américain qui comprend les 100 des plus grandes sociétés cotées au Nasdaq (la bourse des sociétés technologiques).
Le Nasdaq décrit le Nasdaq 100 comme un « indice modifié pondéré en fonction de la capitalisation boursière », dans lequel la pondération des entreprises dépend de leur valeur boursière, tout en appliquant des règles visant à limiter l’influence des plus grandes actions de l’indice, comme les 6 ou 7 stars boursières de la côte.
Les 6 stars de l’indice baissent en pondération
C’est ce qui s’est produit le 3 juillet, avec six titres : Apple (AAPL), Microsoft (MSFT), Nvidia (NVDA), Alphabet (GOOGL), Amazon.com (AMZN) et Tesla (TSLA). Ensemble, ils représentaient 50,9 % du Nasdaq, selon Bespoke. C’est la troisième fois depuis 1998 que ce rééquilibrage se produit.
Et cela soulève une autre surprise. Apple n’est pas l’action dont la pondération a le plus diminué dans le Nasdaq 100. C’est surprenant, car Apple est l’action la plus précieuse du Nasdaq 100, évaluée à environ 3 000 milliards de dollars. Mais sa pondération dans l’indice ne baisse que de 2,66 points de pourcentage par rapport à son niveau du 3 juillet, selon Bespoke.
C’est moins que la baisse de 2,74 points de pourcentage de Microsoft. Le poids du géant des logiciels dans le Nasdaq 100 passe de 12,8 à 10,06. La forte réduction du poids de Microsoft est un vestige du dernier rééquilibrage spécial du Nasdaq 100, qui a eu lieu lors du rallye technologique de la fin des années 1990. À l’époque, Microsoft représentait à lui seul un quart du Nasdaq 100.
Les changements dans le Nasdaq

Il était bien connu que les membres les plus importants de l’indice verraient une réduction de leur pondération, qui serait répartie sur certains des noms moins pondérés. Les réductions les plus importantes proviendront de Nvidia (NVDA, -2,98 %), Microsoft (MSFT, -2,94 %), Alphabet (GOOGL, -1,91 %), Amazon (AMZN, -1,61 %) et Tesla (TSLA, -1,04 %). Apple (AAPL), en revanche, a enregistré la plus faible baisse de pondération des « 7 Magnifiques », avec seulement -0,54 %.
Le rééquilibrage ramène les cinq principaux titres (AAPL, MSFT, GOOGL, AMZN, NVDA) à une pondération de 36,6 %, ce qui est de nouveau conforme à l’exigence de pondération totale de 38,5 %.
Meta (META, -0,76%) et Tesla ont vu leurs pondérations réduites en raison de l’obligation pour tout composant en dehors des cinq premiers d’avoir une pondération inférieure à 4,40%.
La réduction des principaux noms sera répartie sur l’ensemble de l’indice, la plus forte augmentation allant à Broadcom (AVGO, 0,64 %), entre autres.
Cela va-t-il perturber la croissance du Nasdaq 100 ?
On pourrait penser que ces rééquilibrages spéciaux pourraient couper l’herbe sous le pied du Nasdaq 100. Mais ce n’est pas le cas historiquement : L’indice a tendance à bien se porter après ces événements.
Après le rééquilibrage de 1998, le boom technologique s’est poursuivi. Le Nasdaq a grimpé de 112 % dans les 12 mois qui ont suivi ce rééquilibrage. Et même après le rééquilibrage spécial de mai 2011, le Nasdaq 100 a encore progressé de 9 %.
Sur la base de ces exemples historiques, le rééquilibrage spécial du Nasdaq n’est pas le signe d’une catastrophe ou d’un renversement majeur du marché ; au contraire, la poursuite des tendances récentes est le signal envoyé par un précédent limité.